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Accompagnement des territoires

Monsieur le Président, Chers collègues, 

Sur l’accompagnement des territoires comme sur la politique Habitat, nous estimons que le Département du Morbihan recule là où il y a des priorités. Il y a des endroits dans notre beau département où sans investissement de notre collectivité, la vie économique locale perdra de son dynamisme et certains besoins essentiels des habitants resteront sans réponse faute de services publics.

Sur le Programme de Solidarités Territoriale, vous choisissiez de passer du tout au rien. Il est pourtant urgent de nuancer. C’est 16,5 millions d’euros prévus dans le plan pluriannuel d’investissement pour 2025 que vous choisissez de suspendre. Ces 16,5 millions représentent 30% des sommes que les communes pourraient investir l’an prochain, soit un total de 55 millions. 

Vous nous direz sans doute “ce n’est pas au département de s’endetter pour les communes”. Pourtant, il y a une mission de solidarité sur laquelle le département doit se recentrer. Comme nous vous l’avions dit lors de la session du 8 novembre, il y a urgence à revisiter ce programme. En ces temps de rigueur, de crise économique et sociale, il est nécessaire de se préoccuper des communes les plus fragiles, par exemple celles situées au nord la RN 165. 

Se désengager des territoires les plus fragiles c’est rajouter de la difficulté à de la difficulté. La fin de ces investissements, ce sont des marchés qui disparaissent pour les entreprises et des emplois en moins. Les collectivités sont le premier investisseur public et les communes réalisent les deux tiers de ces investissements. 

La suspension totale du Programme de Solidarité Territorial, c’est aussi le recul des services publics pour de nombreux morbihannais. Des équipements d’intérêt général pour notamment la santé, la culture, le sport ne verront pas le jour. Dans certaines communes, le sentiment d’abandon grandira chez des habitants en attente de réponse à des besoins essentiels.

Pour finir, venons-en à la méthode : afin d’élaborer un PST plus solidaire, plus juste,  au moyen de critères d’attribution revus, seriez-vous prêt à travailler avec l’association des maires de France, ou celle des petites villes de France ? Si vous le souhaitez, nous sommes prêts à nous engager aux côtés des élus de la majorité afin de mener cette réflexion. 

Chaque euro mis par le Département représente beaucoup pour les habitants et les entreprises. Nous demandons à ce que le Programme de Solidarité Territoriale soit maintenu pour les communes les plus fragiles.  Sans cela nous voterons contre ce bordereau.

Je vous remercie.

Rozenn Métayer