Revenir au site

Aide à l'agriculture

Monsieur le Président, Cher-e-s collègues,

La grippe aviaire est un fléau pour l'activité de l'élevage avicole. Le département du Morbihan est l'un des territoires majeurs de cette production. Ce dispositif est donc une bonne chose pour soutenir les éleveurs qui ont souffert et souffrent encore.

Pour notre part, ce pansement nécessaire ne doit pas occulter les véritables enjeux économiques et environnementaux pour notre alimentation et agriculture morbihannaise que nous devons regarder en face.

Les filières intégrées de l'agriculture moderne ont comme souvent lorsqu'elles se mondialisent des fragilités significatives.

La filière avicole est de celles-ci et je le sais particulièrement pour y avoir travaillé dans la face industrie agro-alimentaire en Bretagne et ailleurs.

En tant qu'élus départementaux, avec les instances représentatives du monde agricole, les partenaires d'États et autres collectivités territoriales, nous devons de nous interroger sur la résilience réelle des activités agricoles.

J'étais présent avec notre collègue Muriel Jourda, le 9 mars dernier, à l'assemblée générale des Jeunes Agriculteurs du Morbihan.

Lors de cette soirée, nous avons eu l'honneur de participer à la conférence de Serge Zaka, agroclimatologue, invité par le syndicat.

La présentation des enjeux de maintenant à la fin du siècle sont sans appel. Le déni encore à l’œuvre n'est plus possible dorénavant. Notre agriculture va devoir changer. Non pas parce que nous l'incantons nous élus de gauche et écologistes, mais tout simplement parce que les conditions climatiques morbihannaises dans le futur seront celles du bassin méditerranéen ou du Portugal.

Nous voterons ce rapport cher collègue, mais à quand une politique d'adaptation profonde plutôt qu'uniquement des politiques d'urgence.

Je vous remercie.

 

Boris LEMAIRE