Développement territorial
Nous ne pouvons qu'approuver ce Contrat de territoire établi avec les 21 communes de Roi Morvan Communauté et demain celui avec les communes de Belle-Ile-en-Mer, qui est en cours de finalisation.
Premièrement, nous sommes favorables à la modification des critères d’intervention concernant l’aide aux associations sportives, socio-éducatives, sanitaires, sociales. ;Les évolutions que vous proposez permettront aux associations d’être mieux accompagnées.
Nous pensons que le soutien aux associations plus modestes devrait être renforcé. Cela permettrait peut-être de faire émerger des associations qui n’interviennent pas encore sur ces territoires fragiles.
Par exemple : pour les petits projets, plafonnées à 5000 euros, un soutien de 50% serait un coup de pouce significatif pour le tissu associatif si précieux pour le lien social de nos territoires.
Deuxièmement, concernant le programme de solidarité territoriale, avec un taux de subventions plus fort à hauteur de 50%, ce sont des projets importants qui pourront se réaliser. Identifiés par des élus de terrain, ces projets amélioreront très certainement le quotidien des habitants de ces territoires.
Permettez-nous cependant de proposer des éléments d’amélioration.
Tout d'abord, il existe certainement d’autres communes isolées et « fragiles » situées en dehors de Roi Morvan Communauté. Sans ce contrat de territoire spécifique certaines communes ne verront pas se lever des obstacles à des projets essentiels pour leurs habitants.
Par ailleurs, comme nous l'a rappelé le rapport du GIEC, les 10 prochaines années sont cruciales pour atténuer le changement climatique. L’adaptation a été très largement oubliée des politiques publiques jusqu’à présent. De notre point de vue, le Contrat de territoire présenté aujourd’hui parait un outil pertinent pour amplifier la nécessaire transition écologique.
Certes, quelques projets mentionnent le terme de rénovation énergétique et l'un des deux projets de la communauté de commune concerne l'adaptation et la modernisation des déchetteries. Nous avons déjà exprimé dans cette enceinte notre souhait que le Département indique un chemin plus volontariste.
La lutte contre le changement climatique et l’adaptation à celui-ci sont des chantiers monumentaux. Les élus des communes modestes sans services techniques importants, ne peuvent être laissés seuls.
Nous pensons que le Conseil départemental devrait conditionner ses aides bonifiées à l’objectif de baisse des émissions de gaz à effet de serre voire la neutralité carbone sur les 16 projets de construction, rénovation ou réhabilitation de bâtiments publics. Cela signifierait aussi la baisse des factures énergétiques qui pèsent et pèseront de plus en plus sur les budgets des collectivités. Il en va de la bonne gestion des deniers publics.
Le Département doit être au rendez-vous du grand défi climatique en accompagnant les collectivités dans leur transition.
Rozenn MÉTAYER