Infrastructures routières
Monsieur le Président, Chèr·e·s collègues,
Comme nous l'avons évoqué en Débat d'Orientation Budgétaire, nous n'omettons pas les enjeux de sécurité qui doivent être pris en compte en premier lieu dans les aménagements routiers départementaux en fonction des trafics routiers actuels et projetés.
La stratégie ou pour mieux dire le logiciel d'élaboration de notre Plan Départemental et des infrastructures en tant que tel doit en revanche intégrer les enjeux environnementaux de manière plus forte.
La création d’une infrastructure routière entraîne potentiellement des terrassements, une artificialisation des sols, une destruction de certains écosystèmes, une fragmentation de certains corridors écologiques, une dégradation de la qualité de l’air et une augmentation des nuisances sonores à proximité, et d'autres sujets encore plus pointus.
Je rappelle ici le principe « éviter, réduire, compenser ».
Ce principe (ERC) a pour objectif d’éviter les atteintes à l’environnement, de réduire celles qui n’ont pu être suffisamment évitées et, si possible, de compenser les effets notables qui n’ont pu être ni évités, ni suffisamment réduits.
Par souci de faciliter, le développement de nos activités humaines se satisfait de la compensation. De notre point de vue, la compensation ne doit être que le dernier recours et non pas le seul.
L’ingénierie doit proposer des solutions optimales d'un point de vue du trafic et de la sécurité et répondre aux exigences de préservation des zones humides et de la biodiversité.
Elle dépasse la seule prise en compte de la biodiversité, pour englober l’ensemble des thématiques de l’environnement (air, bruit, eau, sol, santé des populations…).
Nous proposons d'élaborer des indicateurs sur ces 3 objectifs.
Le deuxième grand sujet, cette fois encore plus concret, il s'agit de l'emprise foncière que ce travail a sur nos infrastructures. La loi climat et résilience est en quelque sorte le dernier maillon des sujets fonciers abordés depuis la COP 21 jusqu'à maintenant.
J'ai évoqué lors de notre dernière commission permanente la Zéro Artificialisation Nette.
La préservation des zones naturelles qu'elles soient agricoles ou non est clé sur tous nos territoires.
Dans le cadre de la Conférence Territoriale de l'Action Publique, le suivi des surfaces artificialisées dans les territoires a été évidemment au cœur des discussions tout comme à l'Assemblée Générale du dernier Congrès des maires à Paris.
Ce sont bien les Intercommunalités qui seront comptables pour les surfaces artificialisées par les infrastructures routières départementales.
Ce sujet doit être piloté par des objectifs chiffrés de surface maximale à retirer aux zones naturelles agricoles ou non.
Je vous remercie.
Boris LEMAIRE
Canton de Questembert