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La politique départementale de protection de l'enfance

Monsieur le Président, chers collègues,

Évidemment, nous sommes favorables à l’adaptation des moyens pour les mineurs non accompagnés (MNA) pris en charge par le département.

Au-delà de cette mission, en tant que personnes humanistes, nous avons le devoir de prendre notre part en étant solidaires. 

Avez-vous envisagé d’apporter votre concours, comme le font symboliquement d’autres départements, à des associations qui viennent en aide aux mineurs venant d’autres pays ? 

Sur les sujets de la protection maternelle infantile et de la protection de l’enfance, il y a quelques signaux qui nous inquiètent.

Premièrement, le maintien d’un niveau très élevé des informations préoccupantes recueillies (IP). Il y a eu une hausse de près de 40% entre 2020 et 2022 (de 1176 à 1615 IP). Cela concerne des familles monoparentales et se cumule avec des difficultés liées à la baisse du niveau de vie de beaucoup, ainsi que des conséquences de la COVID.

La situation aussi des amendements CRETON. Les familles et les adultes bloqués en IME vivent parfois des situations difficiles. Les indicateurs sont dans le rouge.

Aussi, malgré notre politique dans le cadre des MAM, il y a un peu moins de places d’accueil individuel par rapport à l’année précédente (qui elle-même avait connu une baisse). Il faut mettre les bouchées doubles.

Enfin à propos des assistants familiaux, sans vouloir tomber dans une incantation stérile, il nous semble que nous devons faire preuve de davantage de volontarisme. Une vidéo existe sur le site du département, mais qu’en est-il au-delà ? Nous avions notamment proposé de renforcer la communication pour recruter des assistants familiaux comme le font certains départements. Avez-vous étudié cette proposition que nous avions formulée ?

Par ailleurs, j’en profite pour collectivement vous alerter sur ce que nous constatons sur le terrain : d’’énormes difficultés pour le recrutement d’éducateurs spécialisés. 60 offres d’éducateurs spécialisés ne trouvent pas preneurs en Morbihan. Et la conséquence, c’est qu’il faut attendre parfois des mois pour un premier rendez-vous dans un centre spécialisé. Certes, la responsabilité est partagée avec des éducateurs spécialisés dans les trois fonctions publiques : État, territoriale et hospitalière. Mais, cette question requiert notre attention et nos efforts.

Si nous n’agissons pas, le coût social futur sera très important !

Je vous remercie.

Catherine QUÉRIC