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Non à la hausse des tarifs de cantine

 

Monsieur le Président, chers collègues, 

La politique en faveur des Collèges qui nous est présentée reconduit largement la précédente. Malgré quelques précisions qui n’apparaissent pas sur les augmentations ou réductions de certaines lignes, on peut observer une augmentation des budgets au global. Etant donné que le nombre d’élèves diminue et qu’il y a moins de réfaction, mécaniquement le budget augmente. A ce sujet nous ne pouvons qu’adhérer à ce projet de dotations qui permet aux établissements d’avoir moins d’incertitudes du fait de la prise en charge des dépenses de viabilisation. 

Toutefois, en matière de restauration : l’augmentation de 4,19% des tarifs usagers, justifiée par les chiffres de l’inflation, de 3,10 à 3,23 euros nous paraît excessive et déplacée. Vous nous répondrez que cela ne représente que 18,20 euros par an à la charge des familles. 

Pour autant, cette augmentation des tarifs de restauration contribue à renforcer les difficultés à boucler les fins de mois de nombreuses familles.

Nous ne comptons plus les rapports et les preuves de l’appauvrissement d’une partie croissante de nos concitoyens. La part des familles pauvres a largement augmenté en France, pour preuve à nouveau, le 18ème baromètre de la pauvreté du Secours Populaire publié il y a quelques jours. 

Bien que le programme “Rest’o Collège” aide à hauteur de 1 euros les familles selon leur quotient familial et n’est pas revalorisé ces familles seront de la même façon atteinte par cette augmentation.

Nous estimons, pour notre part que, même si nous ne nions pas l’augmentation du prix des denrées alimentaires, notre collectivité se doit de faire une priorité de soutenir le pouvoir d’achat des familles qui scolarisent leurs enfants dans les collèges publics morbihannais.

L’augmentation du tarif usager représente un gain de recettes de 200 à 250 000 euros supplémentaires pour le département. Qu’est-ce, comparé aux sommes importantes, consacrées à d’autres budgets? 

Nous souhaitons les annonces laissent présager une nouvelle dégradation de la situation. En effet, un budget de l’Education Nationale reconduit à l’identique en 2025 avec 2 % d’inflation, comme le souhaite la Ministre démissionnaire en demandant une 

« sanctuarisation à minima » n’est jamais que l’équivalent d’une nouvelle baisse des crédits après une ponction de 700 millions en 2024.  Quelle ambition pour cette priorité nationale que doit être l’éducation de nos jeunes !

Cette année, le Morbihan a déjà perdu 8 postes avec le projet de carte scolaire qui a été présenté au dernier CDEN. Résultat : de trop nombreuses écoles se retrouvent avec des classes surchargées. En conséquence, nous avec l'ensemble des organisations syndicales siégeant a voté contre ce. 

Nous vous demandons donc deux votes sur ce bordereau. Un vote sur les dotations aux collèges et un vote sur les tarifs de restauration scolaires pour lequel nous voterons contre.

Alain Caris