Monsieur le Président, chers collègues,
Un mot sur la modification du dispositif d’aide au démarrage des Maisons d’Assistants Maternels (MAM), prévue à partir du 1er janvier 2025. Limiter les aides à 2 000 €, contre 20 000 € auparavant, est un choix qui aurait peut-être mérité davantage de débat. Ces structures sont un maillon essentiel de l’accueil de la petite enfance, et toute réduction de leur soutien risque de freiner leur développement. A ce jour, elles représentent 400 places.
Néanmoins, notre interrogation porte sur les crédits qui ne seront plus alloués à ces MAM ? Pourquoi ne pas réinvestir ces montants pour renforcer d’autres dispositifs en faveur de la petite enfance ou pour soutenir les familles qui peinent à trouver une solution d’accueil adaptée ?
Le niveau de couverture justifie-t-il cette baisse ? Nous pensons qu’il existe encore beaucoup trop de zones blanches où l’action volontaire du Département aurait un effet levier puissant (sans demander énormément de financements).
Prenons l'exemple du Pays de Lorient, 500 places en moins dans les dernières années et absence de places de crèches en horaires atypiques. Les entreprises du port de Lorient s’insurgent de l’absence de main d'œuvre, mais qu’en est-il des places accessibles dès 5h du matin pour les fileteuses et ouvrières en agroalimentaire ?
Nous proposons un accompagnement renforcé des familles monoparentales dans leurs démarches ou la création d’un fonds d’urgence pour qu’aucune famille ne soit sans solution. Ou encore, du fait des fermetures de MAM, ne pourrait-on pas envisager un accompagnement pédagogique des assistantes maternelles afin de garantir la pérennité du système ?
Catherine Quéric