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Politique en faveur de la culture décembre 2024

Monsieur le Président, chers collègues

Nous constatons avec satisfaction que le Conseil Départemental a enfin décidé de réexaminer certains dispositifs relatifs au patrimoine privé, après des années de demandes répétées et d’interpellations nombreuses de notre part, notamment en commission permanente.

Depuis le début de ce mandat, nous n’avons cessé de rappeler l’importance d’une politique juste, équilibrée et efficace pour préserver notre patrimoine. Pourtant, jusqu’à récemment, nos remarques et nos votes contre les subventions au patrimoine privé fermé au public faisaient face à des fins de non-recevoir. Mais à l’approche de 2025, il semble qu’un vent nouveau souffle sur cet hémicycle, emportant avec lui les réticences passées pour laisser place à une prise de conscience que nous espérions depuis longtemps. Mieux vaut tard que jamais !

Si ces ajustements avaient été adoptés dès nos premières interpellations, nous aurions permis à notre collectivité d’économiser des millions d’euros tout en soutenant plus efficacement nos territoires.

Nous saluons une autre avancée notable : pour les édifices privés protégés au titre des Monuments Historiques, l’exigence d’ouverture au public d’au moins 40 jours par an sur une durée de trois ans est désormais inscrite noir sur blanc. Cette clarification est légitime lorsque le Département subventionne du patrimoine privé, et nous y souscrivons pleinement. Pour autant, des questions demeurent quand cette ouverture au public : par quel moyen le public sera-t-il informé des jours et heures d’ouverture ? comment peut-on être certain que le propriétaire respectera cette exigence d’ouverture ?  

D’autres aspects de vos choix nous interpellent. Si l’abandon des aides pour les édifices non protégés d’intérêt patrimonial privé répond à une demande récurrente de notre part et de nombreux élus locaux, il est dommage de constater que, dans le même temps pour 2025, les plafonds de dépenses subventionnables et les taux d’intervention pour les édifices publics soient réduits (35% à 25% et plafond de 1 750 000 € par tranche à 750 000 € par tranche fonctionnelle). Cela envoie un message ambigu, à un moment où l’attractivité de nos communes repose plus que jamais sur la préservation et la valorisation de leur patrimoine.

Je vous remercie.

Alain Caris