Monsieur le Président, Cher-e-s collègues,
Mon intervention portera sur la politique autonomie en générale, et de ce fait, concernera les rapports sur la politique en faveur des personnes âgées et celles en situation de handicap.
Nous, collectivité, avons des obligations aussi bien légales que morales, des nécessités au regard de l’accompagnement, de l’insertion et du bien-être des plus fragiles d’entre nous, dans un contexte économique incertain et une situation sociodémographique particulière au Morbihan.
Les montants sont en hausse, nous l’avons observé. Cela s’explique par des revalorisations salariales, Ségur de la santé, personnels des SAAD (Services d'Aide et d'Accompagnement à Domicile) associatifs et publics, que nous avions en partie intégrées lors des décisions modificatives de cette année. Bien sûr, il aurait été préférable que les dépenses engagées dans le cadre du Ségur, soient compensées entièrement par l’État.
Il faut également intégrer les prévisions de hausse du nombre d’allocataires de la PCH (Prestation de compensation du handicap), l’arrivée de la PCH psychique et de l’APA (Allocation personnalisée d'autonomie).
Nous avons tous entendu, dans nos cantons, les difficultés financières des EHPAD. La revalorisation du point départemental « dépendance » de 4% est à souligner ainsi que la possibilité de financements complémentaires pour certains établissements.
Nous l’avions déjà dit l’année dernière, ces revalorisations salariales sont nécessaires. Nous opérons (département et État) une forme de rattrapage de ce qui aurait dû être collectivement fait au cours des dernières années.
En institution ou en maintien à domicile, nous avons tous conscience des importants besoins de recrutements, de fidélisation concernant les personnels des Services d'Aide et d'Accompagnement à Domicile. Cela, face à une demande des Morbihannais qui ne va faire qu’augmenter.
L’autonomie constitue notre premier budget et le Conseil départemental du Morbihan ne devra pas mollir dans les prochaines années.
Il est essentiel, pour une équité de traitement, de lutter contre l’isolement, la méconnaissance de certains dispositifs, la fracture numérique. Communiquons, allons vers les territoires. Nous devrons même faire davantage au service des Morbihannais.
Redisons-le : le nombre de personnes âgées dépendantes devrait croître de 40 % à l’horizon 2040 dans le Morbihan.
Je vous remercie.
Marie LE BOTERFF