Monsieur le Président, chers collègues.
Je voudrais commencer cette intervention par vous dire ma satisfaction d’avoir défendu et participé depuis plus d’un an et demi avec mon collègue Damien Girard au groupe de travail sur la restauration collégienne durable et de qualité. Ce groupe de travail s’est réuni à 5 reprises depuis sa création dans un climat d’écoute mutuelle et d’échanges constructifs.
J’aimerai aussi remercier le service éducation et tous les agents qui travaillent sur ce sujet pour leur engagement : grâce à eux, les collégiens et collégiennes du département pourront accéder à une alimentation saine et durable, développer leurs goûts pour des produits de qualité, découvrir les produits issus de l’agriculture biologique.
Nous avons souhaité contribuer fortement à cette réflexion sur la restauration collégienne parce que dans les collèges publics notamment, le repas de la cantine est parfois le seul repas équilibré de la journée. Vous connaissez cette formule - que je crois pouvoir attribuer à un socialiste - les services publics, c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas. L’école publique, c’est le lieu où tous les enfants et les jeunes ont les mêmes chances : les mêmes chances d’être en bonne santé, les mêmes chances d’apprendre à bien manger. Les bienfaits d’une alimentation bio et locale ne sont plus à prouver : nous défendons un accès à cette alimentation pour toutes et tous, les proposer aux collégiens dans le cadre de la restauration collective est un premier levier.
Éduquer les jeunes à une alimentation respectueuse de l’environnement et à réduire le gaspillage alimentaire et les déchets, c’est aussi préparer l’avenir. Dans le contexte d’urgence climatique que nous connaissons, c’est indispensable.
Le Morbihan rejoint la centrale Breizh Achats pilotée par la région : c’est une bonne chose. Cela nous permettra d’aller vers le 100% breton dans les cantines, tout en laissant la possibilité aux établissements de passer des contrats de gré à gré avec des fournisseurs offrants des produits de qualité, bio et locaux.
Nous l’avons exprimé par courrier, nous le disons de nouveau ici, nous souhaitons voir cette stratégie se lancer dès la rentrée prochaine à travers une expérimentation menée avec le GAB56, le groupement des agriculteurs bio, dans au moins 5 collèges. Il sera essentiel de répartir ces collèges sur l’ensemble du département, pour ne laisser personne de côté et avoir des résultats fiables et représentatifs à l’issue de cette expérimentation. Nous tenons aussi à alerter sur la question des financements au GAB56 : il nous a été indiqué que l’accompagnement des collèges pourrait être financé en prélevant sur la subvention actuelle de l’association, ce qui n’est pas viable à long terme. Le soutien à l’agriculture biologique dans la restauration scolaire doit être renforcé et ne peut pas se faire au détriment des ressources déjà allouées.
Enfin pour terminer, nous sommes toujours aussi désireux de poursuivre le travail entamé en participant au comité de suivi que vous proposez de constituer.
Nous votons pour ce rapport.
Alain CARIS