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Ressources humaines

Monsieur le Président, chers collègues,

 

Ce rapport est une illustration intéressante de ce que vous annoncez comme, je cite, « une politique RH volontariste ».

D’un volume de 3,7 millions d’euros, cet ensemble d’ajustements au titre des ressources humaines s’explique par des décisions de l’Etat, par l’effet mécanique des évolutions de carrières et par un choix – devenu indispensable – de revisiter la rémunération des personnels. C’était une des réponses attendues pour tenter de pallier à la difficulté de recruter dans certains métiers de la collectivité.

Le rapport intègre en effet des crédits résultants de la révision du régime indemnitaire des agents départementaux (hors assistants familiaux), qui était inchangé depuis 7 ans. Vous l’aviez annoncé lors de l’examen du budget primitif. Vous passez donc aujourd’hui des paroles aux actes.

Comme vous le savez, le principe du RIFSEEP consiste à valoriser le travail des agents selon leur engagement professionnel et leur manière de servir. Si on peut saluer la revalorisation globale des indemnités, on est surpris par les différences de traitement entre catégories d’agents. 

En augmentant l’indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise (IFSE) des catégories B et C de 35 à 80 euros par mois et celle des catégories A de 80 à 500 euros, on doit s’interroger sur le regard que vous portez sur le travail effectué par les personnels.

Ainsi, les agents de catégories A pourront prétendre à une IFSE de 500 à 1500 euros par mois quand les agents de catégories B et C ne percevront au mieux qu’une indemnité comprise entre 370 et 570 euros mensuels. Non content de maintenir les inégalités, on les creuse.

D’autres mécanismes étaient possibles. Les syndicats proposaient par exemple de verser une indemnité de 140 euros pour tous les agents. On ne peut que déplorer qu’ils n’aient pas été si ce n’est suivis, du moins plus écoutés.

Quelques mots enfin concernant les accidents du travail. Dans ce même rapport, il est indiqué que, malheureusement, 2024 est, je cite là encore, « une année forte en la matière du fait d’une accidentologie accrue ». Cette augmentation des accidents du travail nous inquiète tout comme vous, surtout au regard d’un fait récent.

Même si le drame n’a pas été retenu comme accident du travail, on déplore tous le décès d’un agent au volant de son fourgon, sur son temps de travail, le 23 mai dernier. Cela nous oblige à être plus exigeant au niveau de la prévention. Or en la matière, les représentants du personnel pointent des difficultés : il semble qu’il n’y ait plus de médecin de prévention depuis un certain temps. Vous pourrez sans doute nous dire ce que vous comptez faire sur ce sujet. 

« Politique RH volontariste » disiez-vous donc. L’argent est là mais sa répartition n’est pas satisfaisante à notre point de vue. Davantage de volontarisme s’avère aussi nécessaire sur la question de la prévention. 

Je vous remercie. 

Mathieu GLAZ